La révolution verte est elle en marche et sauvera t’elle l’économie mondiale ? Peut être.
Tout le monde parler des green ou cleantechs aujourd’hui, moi même j’en ai parlé dans un précédent post. Ce qui m’intéresse dans ce post ce n’est pas de disserter sur l’avenir des greentechs mais surtout de faire un rapide survol de l’évolution de l’économie moderne.
Au début de l’ère industrielle, nous avions la création d’industries avec une révolution qui s’appellait la vapeur. Grâce à cette technologie, les entrepreneurs ont pu créer les premières usines et embaucher une armée de cols bleus pour construire, entretenir et réparer les cas échéants ces machines. Nous sommes au temps de la création des syndicats, où l’on considérait les salariés comme des ignorants et qu’on les traitaient de la sorte : salaires de misère, peu de droits et beaucoup de devoirs. La situation a quelque peu évoluer avec l’apparition des syndicats et des progrès techniques. En effet, on ne manage pas un ouvrier qualifié qui a fait des études comme un soldat. Certes il doit obéir aux instructions du patron mais on doit y mettre les formes et surtout lui expliquer un minimum pourquoi on le fait. Il est vrai que dans certaines entreprises ce monde de management militaire existe encore.
Ensuite est apparu la révolution du tertiaire, où l’essentielle de la richesse ne se créeait plus dans les usines mais dans les bureaux (R&D, marketing, commercial, finance). Là il a fallut embaucher des hommes et des femmes très qualifiés. Le monde de management a du encore plus s’adapter car il est impossible de dire à un employé, fait le boulot et tais toi. Non, on doit le mettre en situation de faire son travail, lui expliquer la finalité de son travail, le motiver et le soutenir. Vous me direz, c’est de la théorie ce que je dis car dans certaines entreprises on traite encore les employés à la façon soviétique : marche et tais toi. Bien sûr, cela existe encore mais croyez vous que ce modèle soit perenne ? En effet, les personnes qui acceptent de se faire traiter de la sorte sont elles celles qui ont la moins forte valeur ajoutée. J’ai vécu cela dans une entreprise de services dans laquelle j’ai passé quelques années. Cette entreprise à force de ne pas considérer ses employés et d’avoir un monde de management qui datait des années 30 a vu au fur et à mesure partir ses meilleurs éléments au profit des éléments les moins dynamiques ce qui a créée une véritable atmosphère négative et démotivante…
Nous vivons donc aujourd’hui une troisième révolution. Non ce n’est pas la crise, mais la révolution verte. Nous prenons de plus en plus conscience que notre planète souffre et qui nous ne devons pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis… C’est donc l’apparition des cols verts. Ceux-ci vont coloniser les entreprises dites classiques et vont créer les futures stars de demain. On peut se demander quels seront leur profil. C’est tout l’enjeu des années à venir. Va t’on créer des cadres verts dans les entreprises en charge de faire respecter les règlementations écologiques dans les entreprises ? Cela existe déjà vous me direz mais je pense que nous allons également intégrer dans les entreprises un nouveau mode de management. Certaine entreprise vont également passer du management avec une direction autoritaire à un management vert sans passer par la case management des hommes.
Je vais me risquer à un peu de prospective. Quelle forme le management vert pourra t’il recouvrir ? Tout d’abord, le management vert se basera sur le management des hommes qui est en vigueur dans la plupart des entreprises à savoir : management individualisé des salariés ; création d’un environnement de travail convivial et développement de services complémentaires à la rémunération (mutuelle, chèque déjeuner, transport, etc…). Ensuite, le chef d’entreprise devra tenir compte de l’impact de la production sur son environnement. Pour une entreprise industrielle c’est assez facile à comprendre. Pour une entreprise de service, c’est essentiellement basé sur la gestion des locaux (isolation thermique et phonique, production énergie verte, gestion des déchêts et réduction des consommations). Il faut combiner le bien être des salariés avec le bien être de la planète. Enfin, le chef d’entreprise devra intégrer dans sa R&D la conception de produits écologiques notamment dans le choix des matériaux. Il devra notamment intégrer dans la conception du produit la fin de la vie du produit ce qui n’était pas le cas auparavant.