Iphone ou AiePhone ?

Ca y est l’épiphénomène de l’Iphone craqueleur est devenu une affaire nationale relayé en cela par les médias et même des médias grand public.

Bien entendu, je ne me prononcerais pas sur l’incident qui s’est passé car ni Apple, ni le principal intéressé ne sait quelles sont les causes de cet incident. Par contre, il y a beaucoup de choses à dire sur la communication d’Apple et l’ampleur de l’incident.

Tout d’abord l’ampleur de l’incident. Incroyable non, qu’une personne qui affirme avoir été blessée à l’oeil (soit dit en passant, elle ne porte aucun séquelle visible et tant mieux pour elle) et montre un Iphone enroulé dans un papier qui protège de quoi ? J’avoue que cela me semble vraiment bizarre et que les explications de la personne me semblent un peu légères. Mais bon, admettons que nous la croyons sur parole. Imaginez qu’Apple a vendu selon les dires des experts plus de 20 millions d’Iphone dans le monde et on ne compterait qu’une dizaine de cas du genre de celui qui nous occupe. Même si il y en a une centaine, mettons 200, cela ne représente que 200 / 200 000 000 = 0,00001 % d’appareils dangereux. Qui peut se targuer d’un si bon résultat ? Relativisons tout de même.

Ensuite, revenons sur la politique de communication d’Apple. Revenons d’abord sur les dires de la maman de notre jeune victime qui se serait entendre dire que c’est impossible que cet incident ce soit passé. Cela me surprend énormément et pour 2 raisons. La première est que j’ai testé directement le SAV d’Apple qui a été d’une remarquable efficacité. Soit, je suis peut être tombé sur une exception. Or les statistiques et toutes les études vont dans le même sens : Apple a une excellente réputation aussi bien au niveau du SAV que de la qualité des produits. Donc je suis vraiment très surpris. Bizarre vous avez dit bizarre.

Je me suis également penché sur la communication corporate d’Apple notamment vis à vis de la commission européenne. Cela choque un certain nombre de journalistes mais c’est dans la droite ligne de politique de communication d’Apple qui est souvent no comment et contentez vous de la communication corporate de la maison.

Pour terminer avec cette polémique, j’avoue que, pour les raisons évoquées, ci-dessous, je suis tout de même perplexe vis à vis de cette affaire dont j’imagine que l’on en saura probablement jamais plus car soit le jeune homme n’envoit pas son iphone (ou celui de son amie je crois) et Apple ne saura jamais ce qui s’est passé , soit il le renvoit et Apple lui fera un échange standard et on ne saura jamais ce qui s’est passé, juste Apple le saura. Ce qui soit dit en passant est une stratégie plus que géniale, l’échange de produits.

Je pense tout de même que cet incident a du bon pour Apple. En effet, on s’aperçoit qu’Apple doit relever un vrai défi. Comme le disait l’un des journalistes de SVM invité sur le plateau de l’émission de C dans l’air d’hier, le défi pour Apple est d’évoluer dans un environnement grand public et plus large. En effet, jusqu’à présent Apple se « contentait » de vendre ses produits à ses afficionados. Aujourd’hui avec plus de 20 millions d’Iphone vendus et plusieurs milliards de morceaux de musique vendus sur ITunes, Apple rentre sur le marché du grand public où la communication est différente car les nouveaux clients d’Apple ne sont pas forcément des Mac addict tels que nous qui applaudissons plus ou moins béatement à chaque sortie de produits.

Sacré challenge pour Steve non ?

C’est quoi de vrais capitaux risqueurs

Tiens voilà une vidéo que devrait regarder des Business Angels et capitaux risqueurs francais. No comment

Les vidéos Vodpod ne sont plus disponibles.

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Recrutement une vaste entreprise

Recruter une personne est une vaste entreprise. En effet, pour une entreprise notamment petite, recruter une nouvelle personne n’est pas anodin et quelque peu périlleux…

Comment s’y prendre ?

Pour moi, le processus est assez simple, c’est la mise en oeuvre qui est plus compliquée.

Tout d’abord, je demande à la personne qui sera en charge du futur(e) recruté(e) d’établir une petite fiche profil de poste et ensuite de mettre en perspective les qualités nécessaires pour ce poste.

Ensuite, il s’agit de « diffuser » l’offre. Beaucoup de personnes vous diront : confie çà à des professionnels ou passe une annonce. Dans le premier cas, passer par des professionnels est une démarche très coûteuse et j’avoue que « sous traiter » le choix d’un collaborateur m’a toujours paru une idée saugrenue. En effet, c’est comme si vous laissiez un inconnu choisir votre femme… Pour moi diffuser, l’offre signifie faire savoir à son réseau que ce que l’on recherche. Ce système a un énorme avantage pour moi : un tri considérable à l’entrée. La recommandation vaut toujours mieux que de recevoir 500 CVs dont 300 ne correspondent pas à l’annonce…

Enfin faire son choix. Il s’opère chez nous toujours à deux niveaux. Le premier niveau : la détermination de la short list (parfois elle est vraiment très short). Le manager en charge de la future personne recrutée doit faire le tri entre les candidats. Il ne faut pas oublier deux choses. La première est que manager n’est pas seulement diriger mais également, entre autres recruter. La seconde, c’est le manager qui se responsable de son équipe et surtout qui vivra jour après jour avec. Alors autant qu’il se sente bien avec et vis verçà. Le deuxième niveau est le passage par la direction. Pourquoi la direction me direz vous ? Tout d’abord on est toujours moins bête à plusieurs que tout seul. Un deuxième, troisième avis est toujours plus enrichissant qu’un seul. Ensuite la direction, comme je vous le disais diriger c’est aussi recruter… Souvent en plus, la direction est souvent la propriétaire de l’entreprise. D’où une légitimité accrue.

Souvent, enfin moins maintenant, on me demande : comment attirer les meilleurs éléments dans les PME alors que celles-ci n’ont ni le prestige, ni les moyens des grands groupes. Eh bien, c’est tout le contraire. Les PME sont en position de force pour accueillir les meilleurs éléments, souvent formés dans les grands groupes. Pourquoi, tout simplement en proposant des conditions de travail meilleures, un niveau de responsabilité plus important et une pluridisciplinarité de plus en plus recherchée.

Conditions de travail meilleures, là vous devez me dire, il a perdu la raison, le pauvre garçon. C’est sûr si vous faites rimer conditions de travail et salaire c’est sûr que vous devez me prendre pour un fou. Vous me prendrez encore plus pour un fou quand je vous direz que le salaire n’est pas le plus important. Et j’insiste sur le terme de salaire pour l’opposer au terme rémunération. En effet, le salaire n’est qu’une part de la rémunération qui peut revêtir des formes très diverses : mutuels, voiture, téléphone, ordinateur, bonus, part du capital, heures supplémentaires, etc… Présente moi ta structure de rémunération je te dirais dans quelle entreprise tu bosses…

Niveau de responsabilité plus important, pas sûr que j’ai besoin de plus développer. En effet, les responsabilités dans une PME se prenent. Elles ne se demandent pas et encore moins n’entrent pas dans un processus ultra balisé.

Enfin la pluridisciplinarité est probablement une des choses les plus importantes. Faire un travail varié est un avantage non négligeable dans une PME.

Le dernier point qui me semble le plus fondamental est qu’une PME est comme une petite famille où l’on se sent bien. N’est ce pas çà le plus important au final ?

Billard à 3 bandes : Microsoft, Google, Apple

3 entreprises high tech occupent le devant de la scène médiatique depuis quelques semaines. Mais me direz vous, elles l’occupent depuis des années. Certes, mais il est frappant de voir ces derniers temps, une convergence de plus en plus grande entre les géants de l’informatique (Microsoft se rapprochant de Yahoo pendant que Google officialise son divorce avec Apple…)

Certains y verront un effet de la crise. Peut être mais je pense au contraire que c’est plus un phénomène structurel, qu’un effet conjoncturel. Certes la conjoncture n’aide pas notamment pour Microsoft ou Yahoo, mais Apple et Google sont en pleine forme au vue de leurs derniers résultats financiers…

Je pense en effet que ce phénomène de rapprochement entre online et hardware était incontournable. Pourquoi ? Prenons le cas de Google. Après avoir misé sur des applications online (moteur de recherche, mails et google docs), Google a lancé une offensive sur le offline. Indispensable pour être présent sur tous les segments du marché. Sûrement.

Or pour se lancer sur le offline, Google a donc choisi d’emprunter exactement le même chemin qu’Apple des dizaines d’années avant à savoir maitriser l’OS pour pouvoir lancer de nouvelles applications offline et donc concurrencer l’ensemble des éditeurs de logiciels… Première cible : Microsoft. Un différence notable pour l’instant dans la stratégie de Google. Ce dernier reste à l’écart du hardware. Mais a t’il le choix ? Même si Google a une trésorerie pléthorique, il serait suicidaire pour eux de se lancer sur 2 segments de marchés aussi capitalistiques. De plus, cela multiplierait les concurrents potentiels donc le risque d’alliance. Dangereux pour Google.

Donc Microsoft fait le chemin inverse. Peut être croiseront ils les gars de Google ? Microsoft en voulant se rapprocher de Yahoo et en voulant lancer Office 2010 en SaaS, fait un incursion notable sur le online. Ce qui est suprenant est que Microsoft n’est pas allé jusqu’au bout de sa stratégie hardware qu’elle avait initié en lançant sa console de jeux Xbox. C’est d’autant plus surprenant que c’est pourtant une sacré réussite. Non seulement Microsoft a réussi à s’imposer sur ce marché comme l’un des leaders mais il a également permis à Microsoft de se positionner sur le marché des langages de développement avec des outils qui concurrencent ceux d’Apple. Dommage d’ailleurs que Microsoft n’est pas continué son offensive dans le hardware quand on voit la réussite de la Microsoft Surface table multimédia qui va connaître à n’en pas douter un succès phénoménal dans les années avenir…

Pour moi ce qui fait le succès d’Apple, et aussi le fait que j’apprécie énormément les produits Apple est la complémentarité parfaite entre le hard et le soft. Tout le monde se demande qui commande qui : le hard ou le soft ? Chez Apple c’est le hard et je pense qu’ils ont raison. C’est les possibilités techniques des composants qui défini les softs et pas l’inverse. C’est comme construire une maison sans connaître les spécificités des produits employés pour la construire.

La question aujourd’hui est de savoir qui peut aujourd’hui prendre le risque de refaire ce qu’Apple a fait en son temps à la naissance de l’informatique. Cela va à l’encontre de tous les principes de convergences qui sont édictés par les gourous de l’internet…