Crise de l’industrie automobile, quelques réflexions…

Grande surprise, l’industrie automobile est en crise…. Tout le monde se lamente sur le sort des ouvriers. Oui, bien sûr c’est scandaleux ce qui se passe. Mais la vraie question est comment en est-on arrivé là ?

Il y a 2 ans quand on commencé à parler d’écologie, j’ai découvert par hasard que le mythe de la voiture électrique est aussi vieux que la voiture. En effet, l’une des premières voitures fonctionnait à l’électricité… Là je me suis mis à regarder de plus près et suis tombé sur un reportage sur le sujet. Et j’ai découvert un homme qui collectionnait les véhicules électriques de collections. Et là surprise : il y en a eut des prototypes à toutes les époques.

Je me suis donc posé la question pourquoi la voiture électrique n’a jamais pu s’imposer ? Certains verront derrière cette échec l’ombre du lobby pétrolier, peut être. D’autres vous dirons balivernes la technologie n’était pas au point, peut être aussi mais moi j’y vois une autre explication notamment dans l’exemple de Toyota et la Prius.

Voyez ce constructeur qui a mis 20 ans à maîtriser cette technologie et qui a su résoudre les problèmes technologiques et résister au lobby pétrolier. Alors si Toyota l’a fait pourquoi la Smart a mis autant de temps à s’imposer, pourquoi les prototypes de véhicules électriques n’ont jamais pu s’imposer ?

Pour moi, une seule esquisse d’explication s’impose : le courage des constructeurs… Les constructeurs automobiles ont perdu le sens de la stratégie industrielle. Pour eux, la stratégie industrielle se limite au lancement d’une nouvelle voiture. Mais ce n’est pas çà avoir une stratégie industrielle. C’est de se projeter dans 20 ou 30 ans pour imaginer la voiture de demain et de lancer des investissements considérables sur des dizaines d’années et pas se limiter à lancer des concept-cars qui ne verront pour la plus part jamais le jour. C’est de la cosmétique.

Qu’a fait l’industrie automobile depuis 30 ans ? Simplement revoir l’emballage de la voiture (design et équipements) sans jamais remettre en cause le produit. Aucune rupture technologique n’est apparue sauf avec Toyota et la Prius si on peut appeler çà une rupture technologique.

Mais peut on vraiment leur en vouloir ? Bien sûr ils portent une part de responsabilité dans cette stratégie court termiste. Mais, il s’agit aussi la faute des investisseurs qui demandent des résultats à court terme sans se préoccuper des stratégies à long terme car pour eux l’horizon de temps est de l’ordre dans le meilleur des cas de quelques années voir parfois de quelques minutes…

L’industrie automobile est une industrie lourde qui a donc des programmes d’investissement de plusieurs dizaines d’années. Elle doit donc avoir des programmes de recherche de plusieurs dizaines d’années. Elle a délaissé le termes recherches pour se consacrer au développement. Certes c’est toujours positif de faire baisser la consommation d’un moteur thermique. Mais un moteur thermique reste un moteur thermique…

L’industrie automobile pour s’en sortir doit justement sortir de cette logique court termiste et doit entamer une vraie réflexion sur son avenir. Ce qui veut dire prendre du temps et pas seulement s’engouffrer dans des effets de mode qui peuvent faire long feu…

PME avenir de la France

Parachutes dorés, bonus en millions d’euros, difficultés financières dûes à des placements de trésorerie hasardeux, réduction de la production, chomage technique, etc…

J’avoue qu’en regardant les nouvelles, j’ai l’impression de vivre sur une autre planète. Je suis en contact tous les jours avec des entrepreneurs qui se battent pour leur entreprise, pour leur salariés et c’est dur certes, mais ils s’accrochent. Quand je parle avec eux de la crise, ils me disent, oui bien sûr les clients y réfléchissent à deux fois avant de signer, mais il y a du boulot pour ceux qui veulent travailler correctement.

D’abord, le décalage entre patron et salariés qui existent dans les grandes entreprises n’existent pas dans les PME pour une raison essentielle : le patron voit tout les jours ses employés. Ca fait tout de même une énorme différence. Pensez vous que ces patrons-mercenaires des banques auraient la même attitude devant plusieurs milliers de salariés tout en étant actionnaire ? Je suis pas si sûr que çà. Manque de bravitude certainement.

Ensuite, les PME sont plus flexibles que les grandes entreprises. Prenons l’exemple d’un de mes clients travaillant dans le secteur du carton. Il y a 2 ans, j’y ai réalisé une analyse stratégique qui a montré que 60% de ses clients étaient dans l’industrie automobile. En 2 ans, ils ont réduit cette dépendance d’environ de moitié. Et bien mal leur a pris quand on sait les difficultés que rencontrent l’industrie automobile actuellement. De la chance, non simplement le bon sens de diversifier son poste client…

Enfin, les PME représentent une écrasante majorité de l’emploi en France. Ne dites-t’on pas que l’artisanat est le premier employeur de France ? Donc arrêtons ce culte voué à la grande entreprise et réhabilitons notamment dans les médias la PME…

Crise et manifs

J’ai de plus en plus de mal à allumer mon poste de tv ou de radio pour écouter les informations. Pourquoi voir le verre à moitié plein alors que c’est tellement mieux de le voir à moitité vide ? On pourrait appliquer cette maxime aux news que l’on attend sur les radios et les tv françaises.

Savez vous quelle est la différence entre les US et la France en période de crise ? En France, on manifeste, on râle ; alors qu’aux USA on agit et on se serre les coudes derrière son président…

Certes je suis un nanti car je n’ai jamais manqué de rien, j’ai eut une bonne éducation, fait de bonnes études mais franchement, est ce que manifester va changer les choses ?

Je ne suis ni pro ni anti américain mais simplement pragmatique, parfois trop. Mais enfin, pensez vous qu’en période de crise mondiale, il faille continuer ses luttes partisanes plutôt que de faire bloc derrière le président et le gouvernement ? Alors certes, le gouvernement fait des erreurs, mais les seuls qui n’en font sont ceux qui ne font rien que de critiquer sans proposer de solutions.

On peut être d’accord ou pas avec ce que fait le gouvernement, mais une chose est sûre, le président a été élu par une majorité de français et une écrasante majorité de français n’a pas fait grêve. Alors qui faut il écouter ? La majorité ou une minorité ?

Bien sûr qu’il est choquant de voir certains patrons de banque défendre leur intérêts acquis, mais sont ils vraiment différents (à part sur les montants) de certaines catégories de fonctionnaires qui défendent leur statut au nom du service public ?

Je me suis posé la question du pourquoi tant de gens ont manifesté ? En réfléchissant j’y ai trouvé deux raisons.

La première, les gens à force de voir à la télé des informations alarmistes, ont été pris d’une peur panique. Attention, comprenons nous bien, je ne suis pas entrain de nier la réalité des licenciements, mais la presse n’a pas joué son rôle d’informations. Elle a amplifié le phénomène sans en expliquer ni les causes réelles ni les moyens d’en sortir.

La seconde, il y a une mauvaise information et une désinformation manifeste autour des mesures prises par le gouvernement. Prenez l’aide aux banques. Combien de fois, on a entendu qu’on soutenait les banques uniquement pour que les patrons puissent toucher leur bonus et que les actionnaires touchent leur dividendes. C’est déjà un non sens pour les actionnaires car ils ont vu fondre la valeur de leur portefeuille et en plus ils toucheront un dividende réduit voir rien du tout… Ensuite, le gouvernement n’a pas suffisamment expliqué pourquoi il était nécessaire d’aider les banques : pour éviter l’effondrement du système. Là également, les médias n’ont pas joué leur rôle d’explications vers les français.

Enfin, les opposants au gouvernement, socialistes et syndicalistes en tête, sont restés dans leur vieux dogmes. Nous sommes par nature dans l’opposition donc nous devons critiquer. Bravo les gars mais en quoi cela fait avancer les choses ???

J’avoue qu’en tant qu’entrepreneur et conseil d’entrepreneurs, j’ai honte de voir ces comportements qui alimentent  tous les fantasmes sur notre pays symbolisés par la sculpture tchèque représentant notre pays par une banderole en grêve…

J’entendais récemment Laurence Parizot, présidente du Medef, dire que les français ont gagné en  maturité économique. Rien n’est moins sûr…

Bonne année 2009

Eh oui, j’ai dérogé aux traditionnels voeux mais on a encore le droit non, le mois de janvier n’est pas terminé.

En fait, je viens de faire mes cartes de voeux et j’ai longtemps hésité entre le mail et la carte, mais j’avoue que je suis un peu vieillot sur ce plan là. Pourquoi ?  L’explication est assez simple : respect. En effet, en écrivant mes cartes de voeux, je me suis aperçu que je passais quelques minutes pour chaque carte (eh oui le temps de réfléchir et de l’écrire, je sais je suis pas très rapide). Ne peut on pas passer quelques minutes pour écrire quelques mots. J’avoue que la carte électronique, c’est tellement impersonnel et c’est un peu un manque de respect pour le destinataire. En gros, pour résumer, cela veut dire : j’ai pas le temps à te consacrer et çà me fait c… de t’envoyer mes voeux mais comme il faut le faire alors voilà la carte électronique. Pour moi, autant ne rien envoyer.

Passons maintenant aux voeux eux-mêmes. Que demander si ce n’est la santé comme chaque année ? Ok banal, mais tellement vrai. J’avoue que j’ai réfléchi pour chaque personne à mettre un petit mot personnalisé et je me suis mis à réfléchir à ce que l’année 2009 pourra apporter.

Pour ceux qui voit le verre à moitié vide : catastrophes, crise, pouvoir d’achat en berne et des tonnes et des tonnes de critiques et de gros coups de gueule. Pour ceux qui voit le verre à moitié plein : profitons de la crise, c’est le meilleur moment pour bousculer l’ordre établit.

Oyé, oyé braves gens choississez donc votre camp. Moi j’ai choisi le mien et vous lequel allez vous choisir ?

Bref en deux mots, 2009 sera comme chaque année ce que vous déciderez qu’elle soit…